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Haïfa est une ville mixte où cohabitent relativement bien les israéliens et les palestiniens, est un livre encore ouvert sur l’Histoire et sur la transformation qu’opère Israël sur le patrimoine architectural et culturel. Le centre ville historique et les vallons qui le bordent (dont Wadi Salib) nous apprennent beaucoup lorsque l’on prend le temps de s’y perdre et d’en comprendre les signes. L’urbanisme opéré par Israël au fil des décennies participe à réécrire complètement l’histoire qu’a connue la ville depuis les premières expropriations et l’exode massif des palestiniens vers les camps de réfugiés au milieu du 20ème siècle. Lorsque certains quartiers n’ont pas été détruits pour faire place à des parkings, on a construit tout autour de grands immeubles (parfois inoccupés) afin de créer des enclaves quitte à faire oublier ces espaces... Ailleurs on a découpé une zone en faisant passer de grands axes routiers. Ailleurs encore on a entièrement démolit et on reconstruit autre chose avec les anciennes pierres faisant alors croire que ces constructions étaient là bien avant... Tandis que de magnifiques constructions arabes sont laissées en ruine, les constructions allemandes issues de la société des templiers et datant de la fin du 19ème, sont parfaitement rénovées... Autre signe très fort : le surplomb du bâtiment du ministère de l’intérieur Israélien sur la Mosquée d’ Al-Jarina.

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