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Notre approche n’est pas de produire un objet seulement documentaire, mais un travail pourvu d’une dimension sensible et artistique. Cet engagement nous tient à coeur. Nous ne voulons pas être "enfermés" par le conflit Israélo-palestinien même si ce dernier reste présent et invite chacun à y réfléchir. Il ne s’agit pas de pointer les fautes et responsabilités d’un camp ou de l’autre, car il est aussi question de culture, de traditions et de modernité au sens large.

Nous tenons à comprendre comment les choses s’agencent, comment les deux peuples évoluent ensemble ou chacun de leur côté, à travers leurs villes, ce qu’il en reste comme ce qu’elles deviennent. Nous insistons particulièrement sur l’aspect positif d’être dans une dynamique de création et de dialogue que nous mettons en oeuvre par la photographie, la vidéo, le dessin, la sculpture ou encore la performance et bien sûr grâce aux diverses rencontres qui nous ont offert de sincères et riches témoignages.

 

«ASK THE BIRDS»
Les oiseaux ont accompagné nos images au cours de chacun de nos voyages en avril 2014 et avril 2015. En effet la région est une zone migratoire très importante qui mallheureusement s’amenuise avec le temps car de plus en plus occupée par les hommes... N’oublions pas que les oiseaux, connus pour avoir une place importante dans la culture arabe, sont aussi d’une certaine manière les premiers témoins de l’Histoire puisqu’ils traversent ces territoires depuis des siècles. Par ailleurs, au delà de porter symboliquement l’idée de Liberté, les oiseaux font sans cesse cet aller retour entre le sol et le ciel, entre le concret et le spirituel. Leur déplacements nous renvoient d’une certaine façon au mouvement vertical de l’architecture et horizontal de l’urbanisme. Peut être pouvons nous dire qu’ils nous renvoient à la réalité concrete du quotidien et à la vision de ce que peut être une société à plus long terme ? Ceci étant dit, poser une question à un oiseau restera évidemment sans réponse. Cela nous permet en fait de dire que la situation que connaît cette région ne trouvera pas de réponses facilement, que l’espoir existe peut être là où on ne l’attend pas et que les solutions n’arriveront qu’en prenant une relative hauteur sur les choses.


Mais au fait, en Terre sainte, quelle peut être cette juste hauteur ?

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